Samuel Papineau-Marie Delain Montigny Poitou

Samuel Papineau-Catherine Quévillon 06-06-1704 Rivières-des-Prairies

François Papineau Marie-Josephte de Vautour 07-10-1737 ?????

Jacques-Marie Papineau-Marguerite Brouillet 03-02-1766 Chambly

Raphaël Papineau -Marie-Angèle Patenaude 04-10-1802 Chambly

Edouard Papineau- Rosalie Demerse 07-02-1843 St-Césaire

Joseph Lebeau -Célanise Papineau Contrat fev.1872 Valcourt

Edouard Lebeau- Clorinthe Benoit 06-09-1910 Richmond

Elie Lebeau- Monique Dion 10-10-1959

Windsor.
 
 

Samuel Papineau

Au XVIIIe siècle, trois représentants des Papineau de France sont venus s'installer en Amérique du Nord. On connait Marie Papineau, femme de Louis Lamarque. Leur fille Anne devait se rendre célèbre après son mariage avec Charles Testard de Folleville. Aubergiste, elle ne se priva pas d'accomplir certains exploits dont l'un des moindres, tout entier axé sur la magie et la superstition, devait la faire bannir de l'île de Montréal, en 1682.
Quelques années plus tard, le 16 juin 1699, meurt Louis Papineau un soldat de 24 ans, originaire de St-Fabien de Niort , au Poitou. Charles LeMoyne de Longeuil fils assiste à son inhumation qui a lieu le lendemain à Montréal.
 
On pense qu'à la même époque, Samuel Papineau ancêtre unique de cette famille, vivait déjà dans la région montréalaise. Il est né en 1670 à la Papinière, à Montigny, une commune située aux environs de Bordeaux dans le Poitou. Bien qu'aucun document connu atteste sa présence ici avant le début du XVIIIe siècle, la tradition familiale lui fait traverser la mer en 1694 ou en 1695.

Une autre tradition, parente de la légende celle-là et transmise de générations en générations, veut que Samuel Papineau, commercant et Marie Delain ou Delair, les parents de notre Samuel, aient été consternés en apprenant que leur aîné,successeur du père à la tête de l'entreprise, était appelé à faire partie de l'armée. Samuel aurait alors proposé de remplacer son frère....

En 1699 le nom de l'ancêtre est cité pour la première fois dans un contrat passé devant le notaire royal Pierre Raimbault. Ce 25 avril, Samuel Papineau dit Montigny obtient une terre sur la côte St-Michel. Sur les soixante arpents que les prêtres du Séminaire lui concèdent, il devra réserver «une ligne» donnant accès aux résidents de l'endroit à la commune qui leur a été réservée.Ce chemin, ou un autre ouvert sur sa terre et désigné comme «chemin de charrette»traversera plus tard l'île de Montréal dans son entier et portera le nom de l'ancêtre. Obligé de «déserter» la concession qui lui est accordée sous diverses conditions habituelles plus celle de ne «vendreaucune boissons enivrantes au sauvages directement ni indirectement à peine de déchoir du bénifice de la présente concession». Samuel Papineau construisit une maison. C'est là qu'ira vivre sa jeune femme, Catherine Quévillon.

Cette femme a derrière elle, un passé exceptionnel. Vers 1693, elle est enlevée par les Iroquois, en même temps que l'une de ses soeurs que l'on croit ête Françoise-Angélique, née le 13 mars 1881. Au cours de sa captivité aurait été brûlée vive sous les yeux de Catherine qui n'est libérée qu'après la paix de 1700 négociée par M. de Callières. Le 30 juillet 1703 elle épouse Guillaume Lacombe dit Saint-Amant et dit Deschamps. Malheureusement, le jeune homme meurt quelques mois plus tard. Il est inhumé le 22 novembre 1703.

L'année suivante, Catherine Quévillon qui est née le 14 mars 1686, accepte d'épouser Samuel Papineau, maintenant établi sur sa terre de la côte St-Michel. Leur contrat de mariage est passé devant le notaire Raimbault, à Montréal, le 8 juin 1704. Huit jours plus tard, leur mariage est célébré par le prêtre desservant la paroisse Saint-Joseph de la Rivière des Prairies. L'un et l'autre mettent en commun ce qui leur appartient et ils partent s'installer sur la terre au nord de l'île de Montréal. Une première enfant, Marie-Marguerite, vient au monde le 23 mars 1705. Elle sera suivie par Catherine, en 1706 et par Louise en 1709.

Deux ans plus tard, le 29 janvier 1711, Samuel se présente à nouveau devant les représentant des Sulpiciens. Une concession lui est cette fois accordée «à la côte de la Rivière des Prairies en cette île , tenasnt d,un bout par devant le fleuve Saint-Laurent d'autre bout, par-derrière aux terres non concédées (et) d,un côté à J.B. Quévillon». Il semble que l'ancêtre fasse l'acquisition de cette terre de vingt arpents par trois, à charge de rembourser les rentes dues aux seigneurs de l'île, de faire moudre ses grains à leur moulin et de «travailler sur la dite concession, la défricher et nettoyer de tout le bois le plus diligeamment qu'il lui sera possible(.....)» dans deux ans au plus tard. Samuel Papineau se conforma peut-être aux exigences des seigneurs mais à son décès, survenu le 22 avril 1737, il habitait toujours la maison de la Côte Saint-Michel. Le lendemain, il était inhumé au Sault-aux-Récollets.

Le 29 juillet, 1738, on procédait à l'inventaire des biens de la communauté. Cette famille où vivaient encore six enfants ne nageait pas dans l'opulance: 4 terrines, cinq assiettes, 6 fourchettes d'étain, une table avec «son ployant» et six chaises empaillées font partie des humbles richesses du couple.

Le couple Papineau-Quévillon a donnée la vie à neuf enfants qui ont tous fait alliance, Marie-Marguerite et Catherine ont épousé Jean-Baptiste et Nicolas Périllard dit Bourguignon, les deux frères; Marie-Louise, Pierre Paradis; François, Marie-Josephte de Vautour; Pierre, Marie-Joseph Brignon; Jean-Baptiste, Marie-Charlotte Martineau; Joseph, Marie-Joseph Beaudry; Michel, Marie-Anne Sareauet Louis, Marie-Joseph Chomelier.

Le biographe de la famille Papineau, D.B. Papineau, écrivait en 1933, que Catherine Quévillon avait été surnommée «la femme aux quatre maris». Après Guillaume Lacombe dit St-Amant et Samuel Papineau, elle épousait Jacques Daniel, en 1742 et Jean-Baptiste de Vérac, en 1754. Elle n'a eu d'enfants que de Samuel Papineau.

Extrait tiré de la revue :Nos Racines